INTERVIEW TRES SYMPA D'AMANDINE !
Comment qualifierais-tu ta saison 2012 ?
Amandine Hesse : «J’ai eu des hauts et des bas. Maintenant je n’ai pas été blessée de l’année donc c’est déjà un point positif. En début de saison mon ambition était d’être aux alentours des 300ème au classement WTA, donc c’est vrai que de ce point de vue là je n’ai pas forcément atteint mes objectifs (ndlr : elle est actuellement classée 419ème). Je pense que mon problème c’est que je ne suis pas assez constante et régulière. En janvier dernier j’ai très bien joué. J’ai gagné des 10000$ notamment celui du Gosier, en Guadeloupe, j’ai fait finale à St- Martin. Sur de plus gros tournois je vois que je ne suis pas loin des bonnes joueuses car je perds en deux ou trois sets accrochés .En fait il me manque un petit truc pour passer le cap. »
TL : Alors justement c’est quoi ce «petit truc pour passer le cap» qui te manque ?
AH : «En fait je dirais que c’est au niveau de l’aspect mental. Physiquement et techniquement il n’y a pas de problème. Non le souci c’est que, parfois, je lâche dans la tête notamment sur les points importants. Par exemple, sur ces points là, je ne mets pas forcément un schéma tactique en place et c’est une erreur.»
TL : Tu es une joueuse assez expressive sur le court. Cela t’aide t-il ou te dessert- il ?
AH : «En fait ça m’aide quand j’ai des attitudes positives. Quand je commence à me dire «Allez», à me re-booster. J’ai vraiment besoin de cela. En revanche quand je commence à me «détruire» en me disant que je suis nulle c’est sûr que c’est très mauvais.».
TL : Quelle est ta structure d’entraînement actuellement, est- ce toujours ton père qui t’entraîne ?
AH : «Auparavant effectivement c’était mon père qui m’entrainait mais maintenant je m’entraine à la Fédération, au Centre National d’Entraînement à Roland Garros. En fait je suis originaire de Toulouse. J’y ai vécu jusqu’à mes 17 ans mais après j’ai déménagé à Vaucresson pour m’entraîner sur Paris. Nous sommes un groupe de six filles : Laetitia Sarrazin, Constance Sibille, Irina Ramialison, Manon Arcangioli, Clothilde De Bernardi et moi-même. Nous sommes entraînées par Hugo Lecoq et Stéphane Huet.»
TL : Comment s’organise ta préparation ?
AH : «Nous allons faire notre préparation foncière en janvier jusqu’à mi-février. Nos coachs préfèrent que ce soit comme cela car ils estiment que les tournois à cette période sont trop forts et aussi parce qu’il y a beaucoup de joueurs qui préparent L’Open d’Australie au CNE.»
TL : Quels sont tes objectifs pour la saison qui arrive ?
AH : «J’espère être dans les 300 premières mondiales et même mieux si possible, aux alentours de la 250ème place. En même temps je ne veux pas non plus mettre la barre trop haute pour éviter d’être déçue comme cette année. J’espère vraiment passer le cap en 2013 pour faire un bond au classement WTA. J’aimerais bien avoir ce classement pour faire les qualifications des Grands Chelems. Ce serait vraiment bien.»
TL : Et au niveau des tournois ?
AH : «J’aimerais bien accrocher un ou deux ITF à mon palmarès. Que ce soit des 10000$, 15000$ ou plus.»
TL : Au-delà de 2013, comment te projettes-tu à plus long terme quand tu te poses et que tu y réfléchis ?
AH : «Mon objectif c’est d’être dans les meilleures joueuses mondiales. Le Top 10 ça me fait rêver. Le tout c’est qu’il faut que je fasse tout pour y arriver. Je suis prête à faire tous les efforts. Je commence à comprendre pas mal de choses. Avant, par exemple, mon attitude n’était pas toujours bonne et là je me dis qu’il faut que je modifie cela.»