La revanche de 2003
Affaiblie par la prise d'antibiotiques en début de tournoi pour soigner une angine, Pavlovic avait failli quitter le tournoi dès les huitièmes de finale. Face à Laurène Fayol (-2/6, Provence), elle s'était imposée 6/2, 4/6, 6/4 après un peu plus de trois heures de jeu. Après sa victoire sur Noémie Scharle (-2/6, Provence) en demi-finales, elle reconnaissait que son mental d'acier lui était bien utile. "Ce qui a fait la différence, c'est ma combativité, expliquait-elle. Je me suis accrochée sur tous les points."
En finale, Irena a remis ça. Contre Marina Cossou, qui l'avait battue 6/2, 1/6, 6/3 en huitièmes de finale l'an passé, elle a su prendre sa revanche. La cadence qu'elle a imprimée aux échanges lui a permis de faire craquer 6/4, 6/4 la très régulière Cossou, qui avait pourtant éliminée la tête de série n°1, Violette Huck (-30, Guyenne) en demi-finales. "L'an passé, j'avais encore beaucoup de mal sur terre battue, concédait la pensionnaire de la Moratoglou Tennis Academy à Plaisir. Mais j'ai grandi de 8 centimètres en un an. J'ai beaucoup travaillé mon déplacement car j'avais des lacunes, surtout sur terre. Moi qui préfère les surfaces rapides, je suis aussi plus patiente."
"Comme Monica Seles"
Demi-finaliste des Petits As en 2003, Irena s'était signalée pour la première fois en 1998 quand elle avait atteint la finale du Défi Tecnifibre chez les 11 ans, battue seulement par une certaine Tatiana Golovin. "Ce qui me sépare d'elle ? Elle est déjà une adulte physiquement, remarquait-elle. Nous avons aussi des jeux différents. J'attaque plus et il faut attendre un peu avant que ça paye. Quand j'aurai un bon physique, je pourrai la rattraper."
Fan de Monica Seles -"je l'admire depuis toute petite, souriait-elle. J'ai joué à deux mains parce que je voulais tout faire comme elle"-, cette native de Belgrade (le 28 septembre 1988) est arrivée en France en 1991 pour fuir la guerre civile qui ravageait la Yougoslavie. A 6 ans, elle a débuté le tennis. Aujourd'hui, elle s'entraîne avec son père Dragutin, Patrick Moratoglou, et aussi Daniel Rystic, capitaine des équipes du Racing Club de France et ami de la famille. Ses ambitions : gagner un tournoi du Grand Chelem. A Roland-Garros, elle a déjà connu la joie d'un succès national.